Voici le poème dont j’ai fait la lecture devant public, hier, à l’occasion de la remise des prix de la première édition du Concours international de poésie Écritout. Les auteurs des poèmes lauréats, ainsi que quelques auteurs des poèmes finalistes, ont eu la chance de lire leur œuvre aux personnes présentes. Ce fut pour moi une expérience inoubliable!
J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer le lauréat du deuxième prix du concours, Jean-Marc Lefebvre (il faut dire, entre vous et moi, que je le connaissais depuis longtemps, car il est le conjoint de Catherine, celle qui m’a enseigné la reliure pendant 4 ans à Montréal! Nous nous sommes croisés jadis sur les chemins de la reliure, nous nous croisons aujourd’hui, avec un clin d’œil amusé, sur les chemins de la poésie…) D’ailleurs, je vous invite à lire les derniers recueils de poésie de Jean-Marc Lefebvre intitulés La tentation des armures (2003) et Les ombres lasses (2005), publiés tous deux au Noroît.
Sans plus tarder, je vous dévoile mon poème :
Les ormes revivent
les ormes revivent
la ville est un port qui navigue
sur le temps et sous les ombrelles
le cap a enfilé ses ailes
pour rencontrer les quatre vents
les bastions n’enferment plus les eaux
les paroles se sont muées en rivières
un fleuve de granit coule des remparts
et cajole les falaises d’autres littoraux
saint Charles a la fougue du berger
Frontenac est un château de neige
où s’agglutinent la buée des rêves
et les champs pleins de foi
une cathédrale sur le roc
un Gibraltar sur son détroit
un glacier bleu dans la vallée
des diamants sous le ciel
oui les ormes revivent
la ville est un sort qui se jette
sur les bancs et dans les venelles
on y va on y revient sans cesse
quatre cents coups de pelle
quatre cents coups de vent
de pouce de cœur ou de théâtre
car l’espoir a déplié ses phares
pour des ballons aspergés d’avenirs
sous le bras et dans les ruelles
© Ghislain Bédard, 2008
Ce poème est publié dans l’anthologie Là où se rétrécit le fleuve publié par Écritout et lancé hier à l’occasion de la remise des prix. Y figurent les poèmes lauréats et finalistes du concours. Merci à Écritout pour l’organisation de ce magnifique événement.
Ton poème est porté, rythmé par une superbe musique qui me berce à son tour. Celle de la marée…
Tu as décidément une voix littéraire bien à toi, riche et profonde, recueillie et aimante de la vie.
Je salue le fait qu’elle devienne un peu plus publique grâce à cette publication à laquelle tu participes!
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Caroline,
Merci pour l’appréciation de mon poème et tes bons mots. Je suis touché. En effet, c’est un premier pas pour moi vers d’autres réalisations poétiques. Présentement, je travaille sur un recueil. Peut-être un jour sera-t-il publié?
Merci à toi.
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